Pau le 17 Sept. 1914

Chère Epouse

je viens répondre

a ton aimable lettre que j'ai

reçue ce matin et deux hier au

soir elle mon fait grand

plaisir de vous savoir en

bonne santé choses principales

Moi aussi chère Epouse

Malgres ma blessure le courage

Va bien l appetis marche toujours

nous avons que deux repas

a dix heures le matin et a 5 heures

le soir et en nous levant un

verre de café. Moi je fais

un bon dejeuner et je goute

aussi. le petit billet que tu

m as envoyé chère Marie me

sert a me procurer tout cela

je me le fais apporter par les

infirmiers qui sortent en Ville

je tai dit chère Epouse

que j'avais un os un peu touché

par la balle ne talarme pas

car je ne souffre pas tant ce

qu'il y a que quelque jour de plus

a rester a l'Hopital mais que

veux tu ji suis Abitué main-

tenant je resterai tant qu'ils

voudront. Enfin Malgres cela

chère Epouse j'espère venir

vous embrasser dans quelque

jour.

Tu me demendais si j avais

vu mes cama ca rades sur le champ

de bataille j'avais vu celui de

la Métairie neuveu du Soulie

Belbleze le Gabaïs le tot je ne

l ai pas vu mes je savais ou

il avait ete blesse il est blesse

a un bras Moncousin du

Camp dert [...] Gransagnes [...]

le nainou tous ceus la je

doute bien qu'ils soient prisonnier

ou morts mais nan dis rien

tu me diras s'ils écrivent

Je termine maintenant

en vous embrassant tous

Le vagemestre passe je veux

donner la lettre

Ton Epoux qui tembrasse

P. Fabre