Le Moulin 18 juin 1915

Bien chèr Epoux

Me voila a toi chéri dont je

puis te dire que nous somes tous en parfaite

santée et nous désirons du plus profond de notre

cour que tu en sois de même nous alons tous

bien oui chéri surtout notre chèr petit Aimé

celuila par exemple tu peu croire qu'il ne se fait

pas du mauvais sang c'est un petit tapajeu

fini et qu'ant il na pas ce qu il veut il ne

pleureu pas mais il cri come un sauvage et

qu'ant il le tien s'est tu sil rigole alors par

exemple il est content qu'ant nous le prenons

au vache qu'il simajine dy allér a coté

il faut partir et vite et la il les regarde mangé

et le voila content il comence a tenir un peu

lequilibre seul mais il ne s'est pas faire un

pa il marche en reculant qu'ant il veut trouvé

quelque chose il ne ses pas bougé les pieds

pour y allé a 5 ou 6 moi il marché bien mieu

que maintenant surement que qu'ant il partira

de nouveau il marchera seul si le bon Dieu

nous y lèsse la santée et la force qu'il a.

Apresan cheri a propo de ceux des cabanasses

je te les comencé dimanche et hier pour repondre

a ta letre je nai pas pu te le dire tu peu croire que

c'est bien mal reussi ceux que nous aurions bien plaisir

de vous voir pauvres vous navez pas deux jours de

permition et les autres vienent pour setranglé

il a eu la permition agricole il est venu pour 15

jour il est allé a courniou chez sa feme et puis

il est venu come de droit rendre visite a ses parents

et a son arrivé la ten des chose quil lui a dit

qu'il voulait prendre les vaches alors tu peu comprendre

quel travail il est allé les atelé son père et sa mère

sont allé le sortir de lecurie ils ont fermé la porte

et sa mère est allé cherche callebe et tout cela de

8 a 9 heureus du soir qu'ant les callebes sont arrivé

ils se sont étai bousculé ou battre cela perssone ne

le sest ils on eu jeté la lumière qu'ant callebe

a vu ça il les a enpeché de se battre et a onz heureu

de la nuit il est venu cherchér une lumière pour

la leur allumé et il a dit qu'il alait repartir

que lui navait rien a faire deux en effet il

les a lésai ils se sont disputé et qu'ant il ont etai fatigue de se dispute

il [se] sont couché dedan ou dehor je ne ses pas enfin ils se sont quitte come ça

[perssone] n'est mor ni même il ni a pas pri les vache mais callèbe dit

que cest affreu tout ce qu'il se sont reproche

[vertical-gauche]
Je te quitte mon petit cour pour aujourd hui envoye moi chéri

la photo que tu nous a faite voir dont tu peu croire mon chèr adoré que je

netais sans doute pas bien a moi de ne pas les prendre tu me les enverra toute les

deux celles que je nai pas je tiendré bien aussi mon petit cour que tu te fasse

photographié seul pour que je puisse en faire une broche si tu peu fait

le. A demain

chéri tous se joi [gnent]

a moi pour Tem [brasser]

[vertical-haut-droite]
[le] temp aujourd hui

n'est pas aussi

[...] que les autre

[jours] nous somes

en tra [in] a sarclè.

A demain Chéri

[haut-centre]
[...] baiser et carresses M. Fabre

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Edition

Pré-publication, version 1.0, février 2014

Distributeur

Praxiling, UMR 5267

Adresse du distributeur

Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5

Source

Correspondance de Marie Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault.

Scripteur

Marie Fabre

Destinataire

époux

Date

18-06-1915

Lieu

Le Soulié