Le 7 Juin 1915

Bien cher, Parent Epouse

beau Parents et fils.

Je fais reponse a votre aimable

lettre la qu'elle ma fait plaisir

sur tout en na prenand que vous

ète tous en bonne santée car

il la n'est de méme pour

moi. Tu me di qu'il pleu tout

le temp, ébien nous il fait des

chaleur a cablante, méme traut

chaud, pour faire les combat que

nous fesson car avec les mort que

nous avon au devand des tranchées cet

c'est affreut ; de voir aussi un carnage

comme nous avon c'est méme indigne

détre ou nous somme mai ma foi que

vous lai vous comme lon di c'est la guerre

mai c'est malheure tout de méme il

faut éspéré que çela prendra une soura

tournure, dun coté ou de lautre, car voila

déja le 11e mois que nous somme en campagne

et tu peut croire que tout le monde

commençe a na voir assez, je comprend que

vous autre aussi il doit vous tarder que

lon arrive dans les foyer pour pouvoir

comtenpler toutes les famille, épuis

le travail ne doit pas étre trop à

na vant, car il manque des bras, mai

il doit venir des étranger sur tous comme

tu me di que les vignes on la maladie

et sur tout en se moment tout en

[veut] en core ma foi la vigne se ne serez

rien çi ceula se terminez bien tot, comme

ça on pourait, venir travailler pour pouvoir

se relever des années passées car je pensse

que tout le monde doit en souffrir

principalement les petits, au moment

que je técri nous somme en raiserve, mai

nous pensson monter a la sau à la

baïonnette, ma foi cha qu'un ferra de

son posible Je ne voi pas autre

chose a vous dirre pour le moment

que de bien vous embrasser du fond

du coeur, bien des carresse au petit

ratout et vous autre je vous em brasse

aussi bien du fond du coeur, votre fils

Gendre, Epous et Papa pour

la vie

Laurent