Le Moulin 9 Juin 1915
Mon très chèr petit cour bien aimé
Me voilà a toi mon chèr bien aimé pour un petit instant
tu dira mon petit cour que tu es oublie de tecrire rienque tous
les deux jours même pas enfin mon cher Epoux faut espérer que
je reprendré mon habituèl come avant de venir te voir cette cemaine
chéri si je ne tecri pas ce n'est pas que je sui malade mon chéri c'est
avec grand plaisir que je puis venir te dire aujourd hui que mon
appetie est revenu come au paravant car je ne sais pas si je te
l'avez dit mais je lavez bien perdu je ne pouvez rien mangé ni
boire tout avait le même gout et rien ne voulait decendre alors mon
chèr Pièrre tu peu comprendre le courage que javez je ne pouvez pas
me trainér mais apresan avec la graçe de Dieu je puis te dire
que mon appetie est revenu et mon courage aussi jai comencé
hier a reprende mon travail même je ne suis pas étai trop
fatigué Maman come je tavez dit etait allé a St pons la
petitte Elise ne vas pas a l'Ecole rapport la quoqueluche ((ne le dit
pas a Ernest)) elle ma gardé de temps en temps petit Aimé et moi
tout en fesant l'autre travail j ai fait moudre tout le jour
papa na pas quité la scie voila pourquoi mon chèr bien aimé
jai laissé passèr cette journée sans tecrire et aujourd'hui au
moment ou je te fais la l'etre c'est 4 heureus papa est a la scie
maman au jardin Elise au vaches marie est allé prendre les
l'etre et moi je suis allé au vaches jusqua maintenant avec
Aime et maintenant je viens de le mettre au berceau et tout
en y fesant neninin je te fait c'est deux mots tout en gardant
les vaches Elise disait a Aimé appelle Papa apelle le et le pauvre
ratou il ne peut pas encore non car il est trop petittou mes il
riait tu ne peu pas comprendre coment il y tenait plaisir il
comence a faire bonjour avec sa petitte main et qu'ant il peu
le réussir s'est tu s il est content c'est petit cheuveux comence a
y poussé il ne semble plus le même. Tu peu croire mon petit
cour que je suis bien contente de notre voyage notre entrevu a etai
bien courte chéri pour nos deux cours si aimé même cela ne
fait pas moins languir tout d'un coup mais cela nenpeche
pas chéri que l'orsque je pense bien attentivement que jai
eu le bonheur de te voir et de te faire faire la connaissance
de notre petit bébé tu peu croire que cela me contente qu'ant
a toi mon chèr adoré cela taura peut etre un peu plus fait
languir surtout en ne tecrivant pas plus que ce que jai fait
depuis notre retour ici enfin mon chèr bien aimé ne te fait pas
du mauvais sang car je te le répette ici tout va bien et si je passe un
jour sans tecrire ce cera cause au travail car la cemaine prochaine
le travail cera dehor les pomes de terre nous apèlle. Peut etre
mon chèr Pierre que a Lourdes tu ne langui pas autant que a Pau
car a ce que tu me dis tu as assez de distraction. Quant au chapelets
si tu ne les a pas acheté les noirs porte les de ceux de 15 centine
et les blancs un peu gros mais ils ne sont pas pou 1re Comunion.
c'est Eugénie qui les a comendé pour sa belle sour ou sa belle
mère et pour les petits de courniou achetesant une paire pour
chaqu'un mais pas dun grand prix come ceux que jai acheté a
Maria et Elise si ma l'etre te trouve encore a Lourdes chéri
tu portera une autre medaille d'argent pour Aimé
Ton épouse qui ne c'esses de t'aimé et de penser a
toi MF.
Condition d'utilisation |
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Edition |
Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance de Marie Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault. |
Scripteur |
Marie Fabre |
Destinataire |
époux |
Date |
09-06-1915 |
Lieu |
Le Soulié |