Le moulin 21 Février 1915
Mon doux chéri Bien aimé
Un instant a toi au saut
du lit mon très cher adoré je puis te dire
oui te repetér toujours pareil que nous
sommes tout le temp en parfaite santee et
toi mon petit cour que fais tu nous en savons
rien avant hier nous avons eu ta carte du 18
nous disant que ton bras ne voulait pas encore
du travail a ça nous le comprenon pauvre
je ne sai pas comment tu peu faire pour
ècrire ce que tu écri a mon cher aimé
tu fais mieu que ce que tu peu pour ton
epouse et pour tés cher parents depuis ton
entré a L'hopital. Sur ta carte tu nous
dis que tu ne souffre pas que tu te promène
sa chèri je ne le croi pas que tu ne souffre
pas cela cerait un miracle inutile que
tu me le dise que tu te promène c'est un
peu fort aussi puisque tu me dis sur ta
l'etre du 17 que je te pardone encore une
fois que a partir de ce jour tu va me dire
la verité a mon ange je ten pardone au oui
du plus profond de mon cour mais mon chéri
dis mois le tout tout et tout comme sait maintenant
la souffrance que tu fait l'etat ou tu te
trouve de toute les manière, je te lerépète mon
chér adoré je suis résigné a tout et ce qui
fait le plus de mal au cour sait de ne pas
pouvoir avoir confiènce a toi chéri apresant
que je croyai que tu me dise la vérité donc
mon petit cour je tai pardonne encore une fois
du plus profond de mon cour et je ne te maudit
pas au non bien le contraire car tout ce que tu
fais tu le fais pour ton epouse et ton très chèr
enfant mais pour une dernière fois je te repétte
je suis habitue a tout maintenant et ne vien
pas mon petit mari en me disant que sétait
la vérité que tu me disait car le dandemain
d'une opération tu peu comprendre si je croi
que tu n'ais pas de souffrance pour une dernière
fois je te le repette dis moi bien la vérité.
Qu'ant a moi mon petit chéri ne tan fait
pas des idées je vais très bien tu as toujours
peur de me faire de la peine surement
que cela me fait quelque chose il ne faudrait
pas avoir de cour ne pas pouvoir secourir
a ce que l'on a de plus chèr au monde mais
puisque nous sommes oblige a nous résigner il
faut le faire notre position ne nous permet
pas de nous secourir car notre éloignement
est trop gros je ne puis rien faire pour mon chèr
adoré ici que demandér a Dieu et a la seinte
Virge vièrge d'abregér tes
[...]
souffrances oui
chéri c'est tout ce que je puis faire pour toi
dessuitte que j ai su qu'on tavait fait l'operation
je suis allé au soulié bas pour que l'oncle
te fasse le remède mon beau Frère ma dit
que l'autre fois il tavait fait du bien peut
etre qu'il me la dit pour me faire plaisir
car toi tu nous en a jamais parlé enfin
si cela ne te fait pas du bien surement
que cela ne te fera pas du mal tu peu
croire mon petit cour que le pauvre oncle
la fait de bon cour. hier au soir
jai voulu allér au soulié bas pour avoir
plus tot de tes nouvelles et juste
il ny a pas eu de courie il a neigé quelque
peu tout bien mais il ny avait pas du
mauvais temp pour que le courie ne puisse
pas monter il doit sans doute setre passé
quelque autre chose c'est probable que le
pastrou la manqué cela ma etai un peu
penible mais moi raï c'est toi mon cheri
que tu sera obligé a réster deux jours sans
nouvelles car je crain beaucoup qu'aujourdhui
il ne monte pas car toute la nuit il a
neige et ce matin il y en a un bon peu
et il neige encore. Hier matin nous avions
habillie petit Aimé pour allér a malbosc
et juste au moment ou nous allions partir
il s'est mi a neigé maman y est allé
seuleu elle est revenu hier au soir avant
de soupé avec petit Aimé nous irons un
autre jour. A grand Dieu ce pauvre temp
come c'ait malheureux qu'il ne puisse pas
faire un jour de beau depuis que je latten
pour que je puisse faire ce que je tai
promis. faut espérér que a force de faire
du mauvais un jour de beau viéndra.
Q'ant a petit Aimé il se porte tout le temp tres
bien il continu a ce faire bien gros et
bien aimable [...] tu me disait toujours
mon petit cour que si tu avez un petit
garçon tu voudrez qu'il soit vif qu'il
ne soit pas au moins trop tranquille
mais tu peu croire mon chèr adoré
que s'il ne sange pas il sé passe quelque
chose d'ans sa petitte tête il ne pleureu
pas maintenant come il fesait il ne
pleureu pas du mal rienque qu'ant
il lui manque quélque chose mais
alors tu peu croire qu'il se fait entendre
la nuit qu'ant il sevèille je le pren a côte
de moi mais qu'ant il a taité il se fait
entendre alors je le plie et je le met au
berceau et notre chèr petit repose tranquille
il aura surement le caractere de son trés chèr
papanou. Recois mon petit cour le meilleur
baiser de ton epouse de ton très chér
petit ratou de tes chers parents de ta belle
sour et de ta petitte Nièce. Ton épouse qui
tembrasse mille fois qui te chéri du plus
profond de mon petit cour. Je te quitte en
tembrassant encore une fois.
Ta chère toute a toi
Marie Fabre
Papa te prend la l'etre au soulié si le
bon Dieu veut quelle parte aujourd hui
raï mais jai bien peur quelle ne parte pas
ce cera un peu l'ong pour toi mon chèr cour
de tendrèsse et pour moi ce cera quelque chose
aussi encore une fois faut se resignér a
tout. Marie est allé a Beziers L'oncle et
la Tante se porte bien. A l'instant il ne
neïge plus le bon Dieu veuillieu que sa continu
Mon plus doux baiser petit nini
sevèille.
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Edition |
Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance de Marie Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault. |
Scripteur |
Marie Fabre |
Destinataire |
époux |
Date |
21-02-1915 |
Lieu |
Le Soulié |