Le moulin 5 decembre 1914
Mon chèr bien aimé Epoux
Me voila en lair un peu de bon
matin pour notre petit polison je le dis
même c'est bien vrai ce n'est plus nous
autres que nous gouvernon maintenant c'est
lui qu'ant il veut quelque chose tous il faut
obeir je Tassure qu'il comence bien a ce faire
respecter sil fait começa il ne soufrira de rien
il s'est come sen prendre pour ce faire comprendre
le soir Maman ou Marie me le garde un
moment pour que je puisse reposer tranquille
a 11 heureus ou minuit il faut le plier et
puis il dor jusqua 4h ou 5 et ce matin
il s'est eveillé a 3 heureus il a taité tout ce
que tu voudra mais il na pas voulu dormir
je lai deplie le pauvre il etait tout mouillé
et depuis q et maintenant qu'il est sec
notre petit jeuneu homme dor d'un plein
someil qu'ant il ne soufre pas et quil
a ce qu'il veut il est bien sage mais encore
le pauvre souvent le soir il a des coliques
ou il vomit c'est pour ça que nous ne pouvons
pas le quitter il comence bien a ce faire gros
demandons a Dieu quil nous le conserve et
prions chéri sa chère petitte sour qui ta si
bien gardé toi quelle le conserve aussi a lui
a mon bien aimé c'est demain jour de son
anniverssaire la pauvrette jai passé toute
la nuit avec elle et avec toi c'est sans doute
ta chère fotographie de hier qui ma rapellé
tout ça ah ! mon bien cher Pierre quelle belle
nuit dans mais rêves ce nest que des rêves mais
tout en pleurant je suis contente tout de même
au oui mon bien cher Epoux c'est un vrai bonheur
pour moi ce matin je ne puis pas assez minaginer
coment le bon Dieu nous aime ou non je ne puis
pas me limaginer qu'el bonheur tres chèr
Pierre pour moi hier mon tu lorsque j ai pu
faire un baiser a cette aimable visage bien aimé
cour d'un epoux si chèr pour son épouse ce cerait
tout de même bien triste et bien penible pour
nous de ce contenter de sembrasser sur un morceau
de papier mais pour l'epoque ou nous somes nous
ne pouvons pas avoir plus beau c'est un vrai bonheur
pour nous tu madis au moins 50 fois que tu ne
soufrais pas ni même ta figuure ne denote
pas trop de souffrançe et pour le restant chéri je
ne demande que a Dieu de me donner la sante
et le courage pour faire ce que mon chéri ne pourra
pas. quel ensuitte chéri quelle douleur naurions
nous pas en pensant a cette pauvre enfant chéri
toi la bas tu as le temp de reflechir a toi et moi aussi
malgré tout le travail et bien mon tres chèr
Epoux le bon Dieu a voulu nous la remplacer
la pauvrette avant ce jour pour abreger nos
peines et je puis te dire mon tres chèr Epoux que
depuis ton depart je n'ai eu que cette consolation
la pauvre je ne cessai pas de lui demandée quelle
te sauve la vie et tu la chéri vrai bonheur pour
nous. Au revoir chèri ton epouse qui tembrasse
dans des pleurs et une grande joi notre chèr
petittou repose son plus doux baiser chéri.
Sur ta premiere l'etre dis moi bien avec
qui tu es de St pons car nous avons pas trop
compri. dis moi aussi si le fauc n'est pas
sur la carte nous ne lavons pas reconnu.
Je suis etai heureuse aussi l'autre jour en
apprenant que tu avez eu l'occasion de visiter
un peu la ville de Pau. Tous nos chèr parents
se joignent a moi pour tembrassér Ta toute
devouée Epouse Marie Fabre
Un gros baiser chéri
Condition d'utilisation |
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Edition |
Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance de Marie Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault. |
Scripteur |
Marie Fabre |
Destinataire |
époux |
Date |
05-12-1914 |
Lieu |
Le Soulié |