Le 20 mars 1915
Bien cher, Parents,
fils et Epouse
Je fais réponse a votre
aimable lettre que j'ai reçu
avec plaisir sur tout en na prenand
que vous éte tous en bonne santée
car il la n'est de mème pour moi
Tu me di que filicie ma en voyer
une lettre ma foi jé rien reçu en
core, mai elle viendra bien ; au moment
que tu as reçu ma lettre date du 7
javez anvoyer une carte a ma soeur Anna
en méme temp, et au lieu di mettre
Paris je luiest mi Herault, a laur
la carte ma était renvoyer, a laur de
suite je lui est en voyer une autre et
je lui est éspliquer le [sat] ; Je vais
faire mon posible pour nous faire
par venir un petit colis, mai
je croi que je len verrai au non de
la famille Abrit de Marsillargues
que Louise connait, il contien, Le
porteplumes, une musette allemande
et un petit sac de piquet ; et si je
peut ji mettrai une boite ou petètre
deux, de cigarettes ; Nous avon eu la
parition de la neige le 18 et le 19
a 5he30, je suis aller à levangile que un
curé a di a leglise a location de la
St Joseph, jétait avec le cousin
d'Antoinette, que je lui est souhéter
sa féte ; et nous avon diner en semble
inci quavec le garçon du [mi]
de mudaison ; Tu me pardonnera
ci jai tarder a te souhéter ta
féte, car je ne croyer pas étre, çi prés
du 19, car tu peu croire que lon
pense pas à tous, sur tous laursque nous
somme dans les tranchées, on regarde
plustot ci les Boches ne vienne pas
car çà la ferait mal sil venait
nous prendre les tranchées, pour les
reprendre, çe la nous couteraît, bien
cher, et on serait en danger di lesser
la peau ; a laur la il faut avoir
une seule idée celle du serviçe, et puis
une foi au repot à laur, on pense
a tous vous autres ; il faut éspérè
qu'un jours viendra, ou lon poura
finir toute çes comédi décriture
cela sera une joie un bonheur pour
nous, dabord il faut dire pour
ceu dont nous auron location de
voir la paix finale, mai malgré
ça nous penson tous çeu qui çomme
actuellement sur le front de pouvoir
revoir tous çeu don qu'il nous som cher
soit Parent, Epouse, ou enfants ; et amis
Je ne voi plus rien a te dirre
pour le moment que de bien
en brasser le petit ratout et vout
autre reçevez les plus sinçéres
carresse, et les plus gros baisers
pour la vie : votre fils, Epous
et papa pour la vie
Laurent
le bonjour au parent, amis
et voisins : Tu donnera bien
le bonjour a la famille Batis
Baptistou de son neveu inci que
de moin ; Tous çeu de Baillargues
von bien ; Jai vu le fils Reyner
il va bien ; il est au 296 et nous
somme pa loin lun de lautre
Condition d'utilisation |
Ce fichier numérique est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique 3.0 France (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/fr) |
Edition |
Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance de Laurent Pouchet, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault. |
Scripteur |
Laurent Pouchet |
Destinataire |
famille |
Date |
20-03-1915 |
Lieu |
Vermelles |