Vermelle le 10 Fevrier 1915

Chère belle soeur

Je fais réponse a ton aima-

ble lettre que j'ai reçu avec

plaisir sur tout en na prenand

que tu est toujours en bonne

santée car il la n'est de méme

pour moi ; au moment ou

je tècri la pleut et tu peut

croire quil ne fait pas bon n

car il nous faut passer 48 heures

dans les tranchées mai que veutu

a prèsent nous commençont

ana voir lhabitude, je croi

bien que lorsque nous reviendron

chez nous si nous anavon la peine

comme on le pensse ; èbien on

ne pourra pas coucher dans un

lit dan le [planc] de St brès au

maurçeau de terre quil ly a au

coté de la vigne, je ferrais une

tranchées comme celle que nous

somme et je passerai le rèste de

ma vie, voila déja 7 moi que

nous na von pas, pauser les pantalon

et deux puis j'ai cou que je suis

parti de la maison j'ai coucher

2 fois dans un lit ; cétait a

dampierre les bois, lorsque javai

un flurongle au pied ; mai

aprésent nous pensson aler au

repaut a la fin du moi lan droi

je nan sait rien ; çi par foi le

hasard le fait daler au repot ébien

on ne la pas voler, on laura bien

gagner, de puis le temp, enfin

que veutu nous somme içi pour

tout atendre ; laursque tu

écrira a la maison tu leur

demandera cil non pas du

papier pour écrire car de puis

le 27 jai reçu juste une lettre

date du 30 et de puis je nai rien

eu, aprésent savoir, sont il malade

car j'ai reçu plus de tes nouvelles que

des leur ; j'ai reçu une lettre de

Gabrielle en méme temp que la

tienne, tu me ferra savoir dans

ta réponse çi tu as reçu ma

Photographie, j'ai écri au petit

Taraire, inci quau cousin de

St Hilaire, tu me donne

ra leur la dresse du petit

Taraire que en brulant les lettre

je nai pas reflaichi et ma foi

j'ai mi la dr ta lettre quil lya

vait les adresse ; tu donnera

bien le bonjour a la famille

dabrit, et tu leur dira qu'il

va bien Rien plus a te

dirre pour le moment que

de bien tembrasser du fond

du coeur, reçoi de ton beau frère

les plus doux, baiser et carresses

pour la vie, Laurent