En campagne le 15 Janvier 1916

Chère petite femme.

Aujourd'hui repos complets nous avons touchés des effets moi

j'ai changer mon pantalon un bidon une serviette une

cravate une musette puis j'ai encor demander des soulier Je

vais les touchés demain je pense les [afairtes] ne tire pas on a

qu'a demander J'ai eût des visites [Bragard] et [Bourrassier]

Je n'ai encor pas fait grand chose j'ai tout de même [finit]

tes deux bagues une pour le petit doigte et une pour le grand

je vais encor être obliger dans faire une a Bragard et une a

Bourrassier il me long dejas dit. demain dimanche nous

avons excércice avec toute la division aux tranchées qu'on a fait

puis je croit que lundi on fout le camp ailleurs

Je vien de recevoir ta lettre du 11 je voi que tu est toujour bien enrhumer

mais comme je te l'ai dit il faut absolument te soigner va trouver

le medecin s'il faut mais il faut pas rester comme ça Je ne

te fais pas de lettre cette fois c est toujour la même chose et toujour

le même temps Aurvoir mes deux [cheries] Je vous embrasse bien fort

avant de vous quitter Alfred