Lunnéville le 16 Janvier 1915 Chere femme et cher fils bien aimée

Toujour en bonne santée ce matin on ne fait rien d'ailleur il ne fait

pas bon il pleut et le vent soufle toujour le même temps pourrit

J'ai recu hier deux lettres de toi celle du 10 et 11 et une d Auguste

Je voi que vous étent vous fait photographier mais comme tu dit

c est pas sur que ça aura bien réussit mais enfin tempis puis on

ne sait pas des fois qu elle ne sons pas mal. Je vois aussi que

mon frère Emile et comptant et qu'il pense ce marié tant mieux

il aura raison mais mais la Favier ce trouve encor sans servante

avec ces idés bizares sa lui arrive encor assez souvent de ses

tour la. C'est aussi bien regrétable que tu n avait rien du

tous pour faire manger ceux de Servignat car ça convenait

surtout à l'heure qu il sont arrivés mais enfin c'est la guerre

quoi la guerre partout aussi bien laba chez vous qu ici