Lycée de Pau le 17/2e 15
Chère petite femme
Permet moi encore
de venir te faire de la peine
et de venir t’anoncer une choses que
j’avais été obligé de te cacher.
Tu vas m’en pardonner je l’espere
aujourd’hui ou a partir de maint
enant je n’aurai plus rien a te
cacher. Tout va être la verité
même.
Jai été opperé hier a neuf
heures. c'est a dire que l’on ma
en levé des esquilles d os qui etaient
restees sans ce recoller. et qui
fesaient suppurer toujours ce
n’ait point grave. ne t’en
alarme pas. je vais tres bien
maintenant.
Tu peux en juger par
toi même si setait grave
je necrirai pas.
j’ai été un peu fatigué
hier a la suite de l’operation
qui a étée un peu longue
et qui ma fait un peu souffrir
par ce que je n ai pas voullu
être endormi.
Maintenant je ne souffre
plus j’ai bien dormi la nuit
je vais aller maintenant me
faire faire mon pensement
Sois tranquile cherie car
je suis tres contant ce soir dans
l’apres midie ou demain matin
l’orsque j’aurais mon bras moins
red raide, tu auras une autre
lettre qui te rensignera
mieu. tu auras tous les
details de mon opperation
Pour le moment contante-
toi. je ne puis mieu faire
je te le repêtte je suis tres
bien tres contant. je compte
être bien tot gueri maintenant
Embrasse petit Aimé pour
son papa embrasse tout
le monde a la maison
Ton Epoux qui t’embrasse
qui te demande de ne
pas te faire du mauvais
sang
Pierre
Condition d'utilisation |
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Edition |
Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance de Pierre Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault. |
Scripteur |
Pierre Fabre |
Destinataire |
épouse |
Date |
17-02-1915 |
Lieu |
Pau |