Pau le 21 Sept. 1914

Chère Epouse

j'ai reçue hier ton aimable

lettre qui ma fait grand plaisir

d'apprendre que vous etiez tous en

bonne santé choses qui est la plus

escensielle.

Moi aussi chère Epouse si

se nétait ma blessure je jouirrais

d'une parfaite santé. Ma blessure

va mieux jespère venir vous voir

dans quelque jour je serai surement

au Soulié a la foire du 16 peut-

être avan je suis sur de venir

maintenant

Bon courage chère Epouse car

le temps qui nous separe se racour-

çit petit a petit

je suis toujours avec mon

inséparable le [fauc] nous ne

sommes que quatre des premiers

arrives justement quatre du pays

un de mazamet un de St Pons

et nous deux nous avons un peu

de cartes et nous fesons de temps

en temps la manille sans nous faire

du mauvais sang

Tu me dis chère Marie de

te donner quelque renseignement

ma pauvre je ne puis te dire

grand choses mes camarades sont

comme moi ces parents l ont fait

[...] qu'ils on etais partis sans

doute comme tu auras fait sa

y ra bien.

Nous avons 150 Allemands

blesses a notre Hopital ils sont

dans des chambres a part je tassure

il nous ont fait du mal de leurs

part Mais chère Epouse en

revanche je tassure que nous lui avo

rendons quelque choses leurs blessures

ne sont pas a comparer avec les

notres ils ont des blessures formidables

ils les pieds les jambes les bras enfin

partout ou une balle Français

pas elle emporte tout et il y en a

500 dans la ville de Paris

Il y a aussi un grand nombre

de prisonniers non blessé dans les

Basses Pyrennees.

Tu me dis chère Epouse qu'on

a reçue une lettre allemande a la

Salvetat portant le nom des types

prisonniers cela peut etre bien vrai

car ceux que tu me nomme je

ne savais pas sils etaient mor s t

ou prisonniers mais je savai qu'ils

manquaient a son regiment voila

pour quoi je de mandais de ches

nouvelles Enfin ils sont prisonniers

il vaut mieux javais peur qu'ils

soient morts ils doivent être prisonniers

depuis le 11 Août

je termine maintenant en

vous embrassant tous le bonjour

a Soulie Bas

Ton fidelle Epoux qui

Tembrasse

P. Fabre

Marie ma écrit de Cessenon

elle me dit que Ernest

nest pas encore parti de

Beziers

Aurevoir

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Edition

Pré-publication, version 1.0, février 2014

Distributeur

Praxiling, UMR 5267

Adresse du distributeur

Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5

Source

Correspondance de Pierre Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault.

Scripteur

Pierre Fabre

Destinataire

épouse

Date

21-09-1914

Lieu

Pau