Pézenas le 26 sept. 1916

Bien cher parents

Je viens d'arriver a Pézenas, et juste l'oncle

reçoit ta lettre, que tu lui dis que tu viendras

à Cessenon, Jeudi de cette semaine jai crut te l'expliquer

cher beau frère comme il faut, peut être je ne

l'ai pas fait, tellement j'ai la tête en [...] , je

ne puis pas m'en rendre compte, l'oncle vient

de te télégraphier, que tu ne vienne pas, et moi

je t'écrit de suite, tu ne peux pas venir de cette

semaine car Rosa n'y est pas, elle est allée

à la montagne vendanger, et elle ne reviendra

que Dimanche, nous ne pouvons pas prendre le

vin sans elle. alors, bien entendu, se sera

Mardi ou Mercredi prochain. c'est à dire. le 3

ou le 4 octobre, nous avons décider, que vous vous

entendriez, avec Galinier pour venir, je t'assure

cher beau frère, que si je ne l'ai pas expliquer comme

il faut j'allez faire quelque chose du [frait] , au que

je suis malheureuse de n'avoir plus la tête a moi

tu voudras bien me pardonner car souvent ce n'est

pas moi qui marche. tous nos parents ici vont bien

j'ai ètez reçue à bras ouverts j'y resterez cette

semaine et un ou deux jours de l'autre comme

tu me diras cher beau frère. le jour que

vous déciderez de venir mais venez toujours

Mardi ou Mercredi au plus tard. c'est à dire

le 3 ou le 4, parceque après, je n'aurez pas des nouvelles

d'Ernest, et j'y languirez bientot, je viens de

recevoir à l'instant une lettre de lui, en même

temps que la tienne, le pauvre il ne c'est pas retarder

pour m'écrire ici, la lettre est arrivée en même

temps que moi. il m'écrit du 22 et toujours hèlas

toujours pareil. Je ne fais pas plus long chers parents

car je suis un peu fatigué.depuis ce matin dans ce

train charrette. Oncle, tante et cousinette se joignent

à moi pour vous embrasser tous mille baisers à Elise

et petit aimé de tous. Votre belle fille et belle soeur

pour la vie. Ernest Viste