Lycee de Pau le 19/10-14
Chère Epouse
je viens de recevoir a l'instant
ta lettre la quelle ma fait grand
plaisir d'apprendre de vos nouvelles
sur tout de vous savoir en bonne
santé.
Moi aussi chère Epouse je jouis
toujours d'une parfaite santé et
je desire de grand coeur que ma
presante lettre vous trouve de même
Ma blessure vas toujours de mieu
en mieu.
On ma fait apeine deux massages
et je trouve que sa me fait du
bien. j'espère que cela va continuer
je dois te dire chère Epouse que je
suis tres contant de la vente de rouselle
je ne sais pas coment elle s etait remise
mais vous devez surement l'avoir vendu
a un bon prix. Tu me dira chère
Marie sur ta prochaine lettre si blonde
est guerie du mal quelle avait.
Autre choses encore sur chère
Epouse se qui me contante le plus. C'est
que mon beau frère ne tai pas fait
peur. Il ma fait tellement pitié quand
il est parti qu'ils me semblait toujours qu'il
arriverait tellement triste qu'il allait
vous faire croire a tous que j'etais bien
plus gravement blessé que ce que je suis
Toi aussi chère Epouse tu es comme
lui tu nas jamais voulu me croire
sur toute tes lettres tu me reppette
toujours pareil.
C'est toujours avec mes souffrances
que tu ten prends Et bien chère Epouse
Piarrillou te la dit je te le dis aussi
et crois nous j'ai souffert les premiers
jours mais maintenant je ne souffre
pas du tout
Ah ! Chère Epouse je voudrai que
tu nous vois faire.
Si tu nous voyez je suis sur que
tu dirais que je ne souffre pas
ou mieu encore tu dirais s'il souffre
il ne se donne pas de ses souffrances
nous sommes quatre ou cinq numeros
recomandés.
Les docteurs ou les infirmiers voudrait
par foi nous engueler mais ils ne peuvent
pas car ils sont toujours pris de rire
nous sommes les cinq les plus écloppes
Tu me dis chère Epouse que je
ne me fasse pas des Sousçis pour toi
[...] je ne m'en fais pas
et [...] sur moi
car vous êtes plus malheureux que
moi
Vous navez pas des mains de doumoisselles
comme moi. Ah ! chère Epouse ces
mains seraient plus tôt dues a toi qu'a
moi les tiennes qui auraient besoint de
repos se sont celles du travaille et les miennes
qui aurraient toujours demandé du travail
doivent se reposer. Enfin chère Epouse
espérons qu'elles reprendront bientôt
Entandant ce jour Bien des choses
a mon beau père et ma belle mère
Le Bonjour a tous nos parents
Merci du baiser d'Elisout Embrasse la deux fois pour la paix de ma part
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Pour toi chère Epouse
Mille baisers et mon
coeur avec
Fabre Pierre
Condition d'utilisation |
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Edition |
Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance de Pierre Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault. |
Scripteur |
Pierre Fabre |
Destinataire |
épouse |
Date |
19-10-1914 |
Lieu |
Pau |