Le Moulin 31 Decembre 1915
Mon très chèr bien aimé Pièrre
Nous voila après dinér petit Aimé
fait son petit someil Papa et Maman font le
travail de tous les jours soignér un les cochon l'autre
les vaches et Marie et Elisou se prépare pour
allér a la planacan car quoique la neige il fait un
temp magnifique le soleil est très vif et la trace dans
la route est faite ils tue son cochon mardi et avec ce
beau temp elle sont décidé tout d'un coup sa fait
que tout le monde est occupé et moi je vais passér
ce petit instant auprès de ma douce compagne ceuls
moments doux a mon cour je tai fait deux mots ce matin
a toute hâte il me semble t'avoir dit que hier nous avons
eu ta letre daté du 27 ah ! quel plaisir de pouvoir lire quelque
ligne tous les soir de celui que lon dit ce que lon a de plus
chèr depuis la nessance de notre petit chéri sa me fesait quelque
chose au oui surement que mon cour se [levait] mais je
navaiz pas le temp de lapreciér car ce pauvre petit ratou
pleuré tout le temp tes cheres l'etre je les li et reli je ne
sai combien de foi et pendant 2 mois je nai eu que le
crédit de les lire une fois même des fois il me falait faire
a deux ou trois reprise mais apresan cheri tu peu croire
que qu'ant je peu avec petit cheri dans les bras qui
souri lire une l'etre de son cher Papanou c'est quelque
chose pour celle qui se dit ton epouse bien aimé tu
me dira cheri que cette consolation tu ne la pas mais
que veux tu mon tendre bien aimé un beau jour viendra
pour tous les deux ou plus tot pour toute notre chere famille
qu'ant nous nous verrons réuni auprès de notre petit chéri
demandons au bon Dieu que se jour arrive nimporte qu'ant
tu me dis sur ta l'etre de hier au soir que tu naurait
jamais cru que nous restion si longtemp séparé moi
non plus je ne le croyé pas nous aurions jamais cru que
cette mauditte guerre dure si longtemp a mon bien aimé
qu'ant nous parlions de ces 28 jours javez quelque fois le
toupé de pleurér javez bien tor au oui mon bien aimé
bien tor car je suis étai obligé a en acoutumér mieu que
ça ces 28 jours ont étai bien long et bien chéri je suis
encore obligé a te répéter ce que je tai dit bien souvent jai
pri tout sens me faire trop de mauvais sang graçe a tes
douce parole a mon doux chéri combien de fois jy et pensé
et combien de fois je pense encore au recommendation que tu
mas faites a propos de notre chèr enfant tu avez bien raison
mon doux chéri car sil etait arrive quelque chose a notre
chèr enfant par ma faute ce cerait bien pénible au oui
car surement que le bon Dieu a surement voulu nous le doner
pour qu'il puisse etre notre consolation et la douce consolation
de son très chèr Papa a son arrivé et pour qu'il puisse un
jour nous secoruir secourir et bien chéri depuis le commencement
je le prend pour l'amour de Dieu et je le lui prendré encore
car si j ai maintenant le malheur de minquiéter [...]
je le conait dessuitte alors tu peu croire cheri que je
le prend encore mieu avec patience j ai toute confiance a
Dieu ou a la très seinte vierge ainsi qua notre chère
enfant la pauvrette tu peu croire que je les et souvent tous les
deux a mes yeux a la pauvre enfant combien de fois je les
appelé au secour de son trés chèr Papa elle ta sauvé la vie
surement que elle nous fera avoir le bonheur de nous revoir
un jour donc chéri fait come moi fait prend tout pour
l'amour de Dieu et avec patience sur ta l'etres
d'avant hier que tu croyé etre expédier et tu na etai
que changé de chambre et sur ta l'etre de hier au soir tu
me dit que s'est le docteur qui vous a demandé surement que
sil vous a demandé il doit voir que vous en avez besoin
c'est pour ainsi que prend le avec patience toi chéri tu as
bien soufèr mais toutes tes soufrances ont passé et les pauvres
qui sont a la frontière en vois de tout tu me dis aussi que
tu veux etre expédier ici ou a la frontiere surement que
tu le dis come tu dirai autre chose car au sur que le
bon Dieu ne ten demande pas d'avantage tu en a
assez fait pour notre chère enfant tu me le disait sur une
de tes l'etre que tu aimé mieu le faire toi que notre très
cher enfant a Grand Dieu nous aimerons a ton arrivé nous
aimerons bien mieu que se soit fait que non pas a faire
toujours je te le repette et de la patience chéri notre petit
Aimé va bien moi aussi et tous a la maison ce qu'il y a
de plus mauvez que tu ne puisse pas avoir la connaissance
de ton chèr enfant mais que veux tu [...] nous somes a
une période pour faire penitence qu'ant la neige aura
parti je ferai mon possible pour lui faire tirer la photographie
si je peu mais je ne peu pas te le dire au sur.
Je suis obligé mon bien aimé
a te dire une chose que tu va me dire que je suis un
peu parti pour me faire des illusion come ça mais que veux
tu cest un travail pour moi toutes les nuit je le rêve
3 ou 4 fois je suis tout le temp apré ton camarade de
St pons sans même savoir si vous etes ensemble ou
non mais je les tellement dans ma tête qu'il me
semble le voir je rêve que cest home est un mauvais
sugé qu'il ne veut pas entendre parlé de messe et que
toi tu fait come lui tu ni va pas et cette nuit jais
songé qu'il tavait pri largent enfin rienque des
mauvaise chose de lui donc chéri fait moi le plaisir
de me parler un peu de la conduite de cest home
c'est un peu betise mais tu sai come je suis je le
rêve il me semble que s'ait vrai vrai. dis moi aussi
si on la changé de chambre avec toi. La journée d'aujourdhui
est passé sans que petit Aimé et la visite de perssone
de malbosc ni d'Espine Maman a trouvé Germaine
elle y a dit que jy aille se soir ceux d'Espine il vienne
même je croi les garde mais avec ce temp je ne peu
guère y allér surtout avec des enfants jirrai un jour
qu'il fasse beau je préfère y être seuleu que avec tout
se fourbie. Je ne sais pas beaucoup de nouvelles a te dire
le mari d'Albani de navines est venu cette cemaine même
il est reparti sa permition na pas étai beaucoup longue
probablement qu'il ira de nouveau sur le frond. Cette
cemaine la comune du soulie a etai un peu eprouvé
a propos de la guèrre il est arrivé de mortrières de plus
le plus jeuneu du lindi est mort après une grave bléssure
au reins il est resté 15 jour a L'hopital hier au soir il
est arrive a la comune la mort a ce bourie du jounie
aussi le jounie comence bien a etre eprouvé on dit
aussi le gaboï mais je ne sais pas si c'est sur.
Celui de la meterie neuveu a une fièvre
mais persone ne sait quelle fièvre il a.
Je ne peu pas te faire plus mon tendre bien
aimé si se nest que je vous lechanzé le doux baiser
que tu ma envoyé pour me demandé pardon de
ce que tu navez pas voulu me dire je te pardone chéri
de tout mon cour et je tembrasse bien tendrement
Tous se joignent a moi pour tembrasser Marie
et Elisou sen von et te prene la l'etre.
Au revoir mon plus doux baiser
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Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance de Marie Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault. |
Scripteur |
Marie Fabre |
Destinataire |
époux |
Date |
31-12-1915 |
Lieu |
Le Soulié |