Le moulin 3 Fevrier 1915
Mon cheri bien aimé Epoux
Un petit instant en fesan nènèn
a petit Aimé pour venir le passér au prés de
son très chèr Papanou. Que puije te dire chéri
toujours pareil toujours en parfaite santée
petit ratou tout le temp bien sage bien portent
et continue tout le temp a ce faire gros je dis
bien sage mais je peu dire sage même mechant
cette nuit notre petit monsieur na pas eu
someil et il a falu que sa maman
veille avec lui au berceau il pleuré au lit
notre petit polison gazouillie jaiséyé de le
faire dormir au taitou mais non lui navait
pas du tout someil je lai gardé come ça jusqua
une heure et alors il a un peu pleuré Mami
la entendu elle s'est levé et me la gardé jusqua
ce matin elle la mi au berceau il y est rèsté
mais en trantolant sa fait que il a fallu
obéir a ces comendeman et passér la nuit la
moitié chacune. Qu'ant je me suis levé ce
matin je les un peu grondé et lui me regardé
en sourian come s il setait fiché de moi il a aimé
tout le temp a etre deplié mais maintenant il
si plai encore d'avantage tu peu croire qu'il
y en a des jambes en lair qu'ant il se trouve a
son aise se sera un petit bardille come son très
cher papa. Quant a la maman du petit ratou elle
continue a allér bien aussi tu peu croire que le
cochon saura se souviendra de moi jy dit quelque
chose depuis que nous l'avons tue jai une appétie
devorente se qui me contente c'est que moi je ne le
profitte pas mais notre petit granissou le profitte
Ah ! comme je souhaite de tout mon cour chéri nuit
et jour que toi mon doux chéri tu puisse avoir
appetie comme moi je serai tres heureuse si chaque
fois que je vais au tiroir je pouvez ten faire part
mais cela je puis pas le faire inutile di pensér
sagit que tu es appetie la ou tu et et que tu
ne souffre de rien au moins chéri s'il te manque
quelque chose dit moi le ta sur ta letre mon
très chèr Pierre tu me dis que tu mange le double
que se que tu mangé je le croi d'abord que tu me
dis que c'est les vérité dis moi au moins si tu
continue dis moi ce que vous n avez pour manger
tu mas dit sur une letre que vous sengèz souvent
mais explique moi de quelle maniere sont les
repas. tu peu croire chèr cour adoré que
depuis ton départ je l'angui tout le temp de tes
nouvelles et s'est mon vrai bonheur dans avoir mais
chéri depuis que petit Aimé n'est pas trop méchan
qu'ant le soir arrive ((le soir Ernestou nous porte les
letre et nous alons les prendre au soulié bas)) que nous arrivons
du soulié bas que nous pouvons lire en famille
une l etre de toi cheri et de mon Frère tu peu
croire mon bien Aimé que c'est un vrai bonheur
pour ton épouse et pour tes chèr parents de marie
nen parlons pas c elle la ou moi c'est pareil inutile
de te dire come cela me fait mal au cour qu'ant
il y a une l'etre de mon Frère et rien de toi je
comprend chéri que tu ne s'est pas trop quoi nous
dire pour écrire tous les jours mais mon cher Pièrre
si tu nen sai pas fabriques en fait le poss [ible]
d'ecrire tout les jours si tu écri sans soufrir car
croi que c'est un vrai bonheur de pouvoir vous lire
en famille mais c'est aussi quelque chose pour
celle qui se dit ta chère bien aimé qu'ant elle
prend petit ratou pour taiter de rélire les l'etre de
son tres chèr petit papa c'est mon vrai bonheur
le temp de cette mauditte guèrre. Tu vas me dire
chéri que toi tu na pas autant [...]
[...] a non mon bien aimé
sa me fait souvent mal au cour qu'ant je
vois si heureuse avec notre chèr enfant dans les
bras et au millieu de nos cher parent qui ne
savent plus quoi nous faire tent au petit que a
moi et mon chèr Epoux son très cher papa si éloigné
de tous et être privé de la connaissance de son enfant
je voudrez bien te faire part de mon bonheur mais
je ne peux pas tout ce que je ferai chéri je ferai le
possible pour tecrire un peu plus régulièrement dit
moi si tu reçois mes l'etres j ai peur qu il sen
égare de toi cheri hier nous avons eu ta carte du
30. En relisant tes letres j ai vu que tu me demandez
qui mavez dit que tu etai malade je ne croi
pas te l'avoir dit s'est mon beau Frère il me la
dit sans vouloir me le dire. tu me disai que
je te parle de la famille de Sidobre on ni comprend
[...] ils sont malheureu les pauvres au oui les anonce
[...]
[...]
qu'oi me faire
pour meviter
toute peine
et tous chagrin
a chéri come
je ten serez
reconnaissante a c'est heureux jour
que nous pourons nous revoir heureux
dans se triste foyer pour une dernière fois.
Chéri je suis resigné a tout ne me cache
rien non dit moi
tout et tout
commen que tu ai
dis moi si tu peu l'ire mes l'etre car tu peu croire cheri
que je suis obligé a les griffoné un peu vitte
[envers-haut-centre]
mon plus doux baiser M. F.
Condition d'utilisation |
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Edition |
Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance de Marie Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault. |
Scripteur |
Marie Fabre |
Destinataire |
époux |
Date |
03-02-1915 |
Lieu |
Le Soulié |