St Nicolas du Port le 2 décembre 1914 Chère femme et cher fils
Deux mots pour te dire que je suis toujours en bonne santée et
je pense que les présentes cartes vous en trouverons tous de même à leur
arriver Je suis aller boire un litre hier soir avec mon camarades et en
passant devant le bazar nous avons encor acheter tous les deux quelque
cartes on dit toujours qu'on ne veux plus en achetés et on se laisse
toujours tenté J'ai aussi vu Marius hier l'après midi à l'exercice nous
avons causer un petit moment ensemble il me dit que ces soeurs lui
avait encor envoyer une lanterne de poche électrique il a bien de la
chance d'avoir des soeurs comme ça il a tous ce qui lui faut ca lui
manque rien il ma aussi dit qui l'avais demander de l'argent en arrivant
ici car il en avait plus je voulais lui en donner un peut mais il a pas
voulut il compte un peut en recevoir de ces jours si il en recois pas il
viendra me trouver J'en et pas beaucoup non plus mais je lui en
aurai un peut donner mais comme nous en avons demander tous
les deux ensemble nous allons probablement en recevoir tout les deux a
la fois [Colly] ne me parle plus des cinq francs que je lui et préter au
Rembetant. je pense qu'il en a pas il me les rendra bien toujour une fois
mais ça pourait bien être après la guerre. J'ai recu hier soir ta lettre
du 28 me disant que tu voulais m'envoyer une pelerine et que ça coûtait
15 francs je la croyait plus cher mais ne m'envoi pas de genouillères la
pelerine c'est vrai que c'est bien utile mais les genouillère ce n'est que de
deuxième utilité ça ne fait que m'embarrasser. Je n'ai jamais froid aux
genoux Je pense bien qu a l'heure ou j'ecrit ces lignes tu sais que je suis
à St Nicolas et il y a bien des femmes qui l'on sus avans toi il y en a
plusieurs de Bourg qui son venu voir leurs maris ici J'ai vu celle de
Bonhomme le coureur il est avec moi dans ma section ainsi que celle
d'un nommé Chatelard qui est sergent à la 24e mais ça coute cher
et c'est des sous bien mal placer car il faut ce quitter tous de suite
et ca fait autant de peine que le premier jour. Marius ma aussi dit
qu'il y avait la femme au frère à Robert le facteur qui reste a [...]
St Nicolas ici à gauche Varangéville a droitte c'est comme St [Laurent]
et Macon il y'a qu'un pont a traverser ca ce tien tous ainsi
que Dombasle qui se trouve encor mieux a droite nous somme
ici dans ces trois villes tant St Nicolas que Varangéville et Dombasle
au moin dix milles homme de troupes ça fait déjas quelque chose
comme soldats.
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Edition |
Pré-publication, version 1.0, février 2014 |
Distributeur |
Praxiling, UMR 5267 |
Adresse du distributeur |
Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5 |
Source |
Correspondance d'Alfred Foray, numérisée par les Archives Départementales de l'Ain. |
Scripteur |
Alfred Foray |
Destinataire |
épouse |
Date |
02-12-1914 |
Lieu |
Saint-Nicolas-de-Port |