Le Moulin 13 mai 1915

Bien cher Epoux

Tu restera un jour sans avoir de més nouvelles chéri je croyai

aujourd'hui jour de l'ascention faire come tous les dimanches t écrire

le temp de la premiere mèsse c'est que Marie a etai come

souvent de son habitude pas trop bien et moi il ma fallu aller

a la 1er mèsse Papa est un peu henrumé par suite de son

voyage avant hier il a gardé le lit hie mai hier il a recomençé

a faire come de son habitude aujourd hui il n'est pas allé a

la mèsse mais son apetie est revenu come au paravant si

Dieu le veut ce ne cera rien au moment ou je te fais la letre

il garde petit Aime dehor qu'il ni a pas moyen de le tenir

dedan et tu peu croire quil est ami avec papè il se plai

beaucoup a lui pasticé sa figure avec ces petittes ongles les

autres nous nous fichon pas trop qu'il nous le fasse parceque

ces petittes ongles sont come celle d'un petit chat et papè

suporte tout mais aussi il le sai que je croyai que qu'ant

il arrivé du vin il ne les reconaitrai plus mais il ma

trompé il les a très bien reconu même bien content qu'il

a etai et dimanche qu'ant papa est arrivé de la mèsse

il la pri il criait come un sauvage vite il a quite le

chapeau et mi la casquette et voilà notre petittou content

il na pas encore tout lidée voulu mais pour son âge

je tassure qu il a bien sa part de polissonerie qu'ant

il veut quelque chose voitu il crie a sanglaut et dessuitte

qu'il le tient le voilà qui souri un air de dire je lai ce que

je veu

Je te dirai Maintenant mon chèr Pierre que quoique

marie et papa soit un peu fiché ne te fait pas de mauvais

sang pour cela car ce n'est rien Marie c'est come de son habitude

et papa ce nest rien car il va bien mieu et pour les autres

nous somes toujours en parfaite santée. Quant a toi

mon petit cour j'ai eu hier au soir ta chère l'etre du

10 du 9 jen et pas eu sans doute que tu na pas écri.

tu me dis que tu es en bone santée s'est léssensiel mon

très chèr petit cour mais toujours a Pau enfin que veux tu

se jour viendra oui le bon Dieu nous lenverra mais en cas

qu'il soit encore loing explique moi sur ta première

l'etre comment nous pourions te voir tu ne pourai pas

sortir avec nous cela c'est tout compri mais combien de

temp pourions nous rester avec toi dans le jour faut

bien mieu que nous ayons pas besoin de savoir tout ça que

tu soit changé mais enfin cas de quelque chose dis moi le

Mon beau Frere d'Espine est passé en alant a la messe

il alait a la grand mèsse parceque elle est pour son Oncle du

pon et il est venu en pechan il a lésse sa ligne et les truitte

sans doute qu'il reviendra dine je le croi au moins. Mon

Frere a écri hier au soir du 2 et du 3 il nous dit qu'il y

a quelques attaques il nous dit qu'il fait partir un colis et

le colis est arrivé en même temp que la l'etre je les porte en

venant de la mèsse le courie l'avait porté il a envoyé son imperméable

un tricot et un ta de chose qu'il travaille dans les tranché a l'autre

colis il avait envoyai des bagues pour la petitte marie et moi et

aujourd hui il y en a eu une pour maman et une autre de très

joli pour Elise il y a eu aussi deux porteplume très joli et 3 autre

fait avec des cartouches bauches. tu me dira chèr Epoux si

pour venir a toi les l'etres y metent tan de tem come pour nous

ici ici elles y mettent de huit a dix jours.

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Reçois

chéri les

meilleureus

amitié de tous

a la maison qui

se joignent a moi

pour tembrassér le

petit tapajeur aussi

tenvoie ses plus tendre

carresse je viens de

le mettre un peu au

lit mais tu peu croire

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qu'il si passe quelque chose qu'ant il faut dormire

nous avons aujourd hui une très belle journée je

ne sés pas si cela durera. Reçois chéri les meilleurs

baiser et les plus tendre caresses de celle qui te

chéri de bien loing et qui ne vit que pour toi.

Ta toute a toi

Marie Fabre.

J ai ecri l'autre jour a Béziers

et a courniou je nai pas encore eu

de reponce.

aujour cette apremidie je veu écrire a

Pezenas et a la caunette

Mon petit chéri mon beau Frère vient de passér avec ma

belle mère et vois mon ange je ne puis plus venir ni

moi ni les autres voici mon petit cour ce que nous avons

décidé de nos deux chères maman vienent et si elle se le tire

come il faut a son arrive moi je viendré avec nenou tout

cela est un peu penible pour moi mais que veus tu il

faut sabituer a tout. Un gros baiser mon tendre bien aimé

Ta cheri a toi. Marie Fabre.

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Edition

Pré-publication, version 1.0, février 2014

Distributeur

Praxiling, UMR 5267

Adresse du distributeur

Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5

Source

Correspondance de Marie Fabre, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault.

Scripteur

Marie Fabre

Destinataire

époux

Date

13-05-1915

Lieu

Le Soulié