Pau le 5 Septembre 1914

Bien chère Epouse

Un petit instan au pres

de vous chere Epouse je vais etre

toujours a la même [reppetion]

je travaille toujours a guerir et

je crois que j'enplois bien mon temps

car toujours je vais en allant mieux

et c'est ce que je demande de

guerir au plus vite surtout si on

voulait mexpedier en [convala]

mais je crois qu'ils en aurront

pas besoint avant que je sois

gueri la guerre sera finie il

est arrive hier aussoir d'autres

blessés venant du coté de

Belgique qui nous ont dit qu'ils

avaient foutu une bonne pile a

ces Albauches les morts étaient

parrait-il ammonceles par

trois ou quatre les uns sur les

autres avec quelques combats de

plus comme celui la ils vont

être foutu et ce ne sera pas

malheureux

Bien le bonjour a tous les

parents au Soulie bas a ceux

de la fazole s'ils ne sont pas

partis pour les Vendanges

Ton Epoux fidele pour la

Vie

Pierre

Bien des choses a Mon beau

père et belle mère

Aurevoir