Vermelle le 3 Decembre 1915

Cher fils Epouse et Parents

Je fait reponse a votre aimable lettre

que j'ai reçu avec plaisir surtout en na

prenand que vous ete tous en bonne santée car

il la n est de méme pour moi:

Je te dirai que nous avons passer le 1e de

lan au repos et le lendemain on est parti pour

aller au tranchées mai moi je ni sui pas aller

je suis réster au cantonnemand; au moment

ou je fait c'ette lettre jai vu le Mari de

Pauline Farret il va bien il lait ni

blésse ni malade et auqu'un de Baillargue

en fin nous allon tous bien et nous ésperon

rentrai tous en bonne car aprésent nous somme

5 voici leurnon; Jean Peytavin, Joseph, Paulet

Théofile, Vidal, Joseph Rieu et moi

Je suis avec le neuvoeux de Pansanel

en train de prendre le café et de parler

un peu du Midi; on affait deux

prisonnier et puis le lendemain au moment

ou je tecri nous avon souper en Ville on était

3 camarades; et le jour du 1er de lan le

capitaine nous a payer du champagne et 1 litre

de vin par homme du jembon des biscuit des

noix enfin on avez de tout, tu me di

que tu veux menvoyer un peut du vin, tu na

qua le mètre dans une boite en boit avec un peut

de paille, et çi tu a quelqu'autre chose a

en voyer tu na qua faire un autre petit paquet

en faire deux au lieu d'un : Je voudirai que

que nous avon fait un prisonnier allemand quil

la di que la guerre ne dure rait pas longtemps

tu me di que vous avait manger un L, V,

mai nous ana von vu 4 ou 5 un jour que

nous somme aller en marche. a il me tarde

de reçevoir la Photographie de ce petit ratout

que j'ai perdu de vu de puis 5 mois, j'ai

eu j'uste l'honneur de sa connaissençe mai

en fin il faut éspére que lon poura bientot

nous nous voir tous en bonne santée et tous ensemble

reunis. Rien plus avour dire pour le moment

que de bien vous en brasser du fond du coeur

une grosse caresse au petit ratout bien

le bonjour au voisin et amis. Votre fils

Epous et papa pour la vie

Laurent

[gauche]
Le neuvoeux de [Pausand] a dit que son oncle parter

et qu'il venait avec nous; a laur cil vien on sera un de plus

de Baillargues; Bien le bonjour au famille de ce qui sont

avec moi