Le 9 Juin 1915, Aix-noulette

Bien chére, Epouse fils

Beau Parents, et Parents

Je fais réponse a ton aimable

lettre date du 4 la qu'elle ma fait plaisir

sur tout en voyant que vous éte tous

en bonne santée car il la n'est de

méme pour moi, Tu me dit que

ceula te donne du souçi que je soi

nommer caporal que les boches tue

au galons, ta raison est bien bonne

car çe n'est quaud superrieur prinçipale

mand, qu'ils tirre, mai comme les galons

de caporal, sont comme gris a laur il

ne peuve pas les voir, mais puis qu il

la n'est inçi pour ne pas te contrarier

je vais les refuser, ou a moins qu'il me

les façe prendre par forçe, car tu peut

croire que lon ne fait pas çe que lon

veut au régiment, au moment ou

je téçri voila le 6e jours decouler, que

nous somme dans les tranchées, et se soir

nous somme relever, nous allons aller au

repot, mai je pensse que nous allon

changer de secteur de nouveaut, car

les anglais vienne nous relevert, vert le 10, landroi

ou nous yrron je nen sait rien encore plus tard

je te le dirrai dans quatres ou cinq jours pet

peutétre, ausujet des lettre encore je nai

rien reçu, ni la tienne ni celle de Louise

ni celle de ta mére, sauf çelle de ma

mère du 27, jai écri au vaguestre

a Montpellier pour qu'il me les façe

parvenir, mai je n'est rien reçu, jai

demender des renseignement au notre vaguemestre

a laur il ma di décrire a se lui de Montpellier

que çe lui du dépot les garder un moi

épuis il les renvoyez a lespéditeur, comme

je taidit jattend jusquaud 10, a laur çi

ce jour la je n'ait rien je vai lui

envoyer une autre carte, au moment ou

je técri nous somme au tranchées de

premiére ligne, et jai fait un petit

trou pour me mettre à labri des obus

je fais la lettre alonger par terre, la

terre et un petit carnet me serve de

bureau, que veutu il faut èspére que

toute cette barbarerie, finira bientot

car je vie toujours dans les méme

idées que laursque je suis parti; inci

que les camarades, mai la çeule chose qui

nous fais le plus languir de voir que

çeula prand aucune tournure

ni pour ; nous fairre partir c'est

le contraire que lon croi que çeula va

durrai, encore peutétre 6 moi de plus

malgrés que l'Hitalie soit avec nous

car il ne faut pas çe fier au journaud

parsqu'il ne dise pas toute les chose

qui sont réélle, il ne porte la plus

part que des mensonges, en esperant

la paix dans les tranchées, Je

vous embrasse tous du fond du

coeur, et sans oublier çe petit ange

adoré, Votre fils, Gendre, Epous

et Papa pour la vie

Laurent

Condition d'utilisation

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Edition

Pré-publication, version 1.0, février 2014

Distributeur

Praxiling, UMR 5267

Adresse du distributeur

Université Paul-Valéry Montpellier III 34199 Montpellier Cedex 5

Source

Correspondance de Laurent Pouchet, numérisée par les Archives Départementales de l'Hérault.

Scripteur

Laurent Pouchet

Destinataire

famille

Date

09-06-1915

Lieu

Aix-Noulette