Dimanche Vermelle le 17 Janvier 1915

Bien cher fils, Epouse et Parents

Je fait réponse a ton aimable

lettre que j'ai reçu avec plaisir surtout

en na prenand que vous ète tous en

bonne santée car il la n'est de méme

pour moi ; tu me demande le non

de se lui qui est blessé ma foi je

ne puis pas te le dire car je nen

sait rien ; se n'est pas Joseph Rieu

ni mème Bougarel, inci que Jean

Peytavin, ni méme Théofile et moi

moi non plus, et ni mème lui

car il est Infirmier Joseph Paulet, a

c'est peu tètre le 13 Janvier comme

je vous le dit sur une lettre daté du

14 je croi ; que laursque j'était

çi cela ne vous déranje pas de me faire parvenir en rèponse

de ma lettre une pièce de 5fr a laur je prendrai une douzaine pour

envoyer une a Mon oncle a Perpignan que tu me donnera la dresse

de garde a l'usine a charbon que je

venait de faire une ronde pour faire

partir les soldat qui prenait du charbon

a laur jai vu un soldat qu'il était

commander pour faire comme moi a

laur voila que laursque on était de retour

pour aller chaqu'un a son poste, peutètre

20 mètre avan de sortir un obus a el

éclater derrière nous, et on était tous les

deux lun a coté de lautre ; a laur cela fait

que nous étion sous la pluis des balles

a laur nous nous somme depaicher pour

nous mettre à labri et laursque on était

derriére le mur je me suis mi a rire de voir que

je n'ètait pas bléssé, a laur lautre ma di je qu'il

ètait bléssé a laur moi je lui édi tu veut rire

a laur je lui est regarder sa jambe le sang saurtai

de son soulier ; voi la comme ca c'est passer a

laur peutètre il a cru que c'était un de Baillargues

se n'est pas moi car je suis en parfaite santée ; Rien

plus avous dire pour le moment, que de bien

vous en brasser du fond du coeur, une grose carresse

au petit ratout ; Ton papa, Epous, et fils pour

la vie

Laurent